Story-Markov

MONTRÉAL - La règle de trois s'est appliquée autant aux Canadiens qu'à Andrei Markov samedi face aux Sénateurs.

Tout le monde dans le vestiaire du Tricolore connaissait l'importance de la série de trois matchs contre Ottawa en cette fin de calendrier régulier. En plus de détenir qu'une mince avance sur ses poursuivants au sommet de la section Atlantique, les Montréalais avaient échappé les deux premiers duels face à leurs rivaux de la capitale fédérale, plus tôt cette saison.
Vint une victoire le 18 mars, ensuite une deuxième le lendemain et en ce samedi 25 mars au Centre Bell, un gain de 3 à 1 des locaux leur a permis de compléter le tour du chapeau. Cette troisième victoire aux dépens des Sénateurs était on ne peut plus importante puisqu'elle a mis fin à une mini-glissade de deux revers subis face à des équipes moins bien classées au courant de la dernière semaine.

«Cette victoire en dit beaucoup sur notre équipe. Nous allons devoir continuer de travailler. Nous ne pouvons pas nous laisser aller comme nous l'avons fait face aux Hurricanes et aux Red Wings. Nous devons continuer d'aller de l'avant et continuer à nous préparer en vue des séries éliminatoires», a laissé entendre Shea Weber, qui a inscrit le premier but des siens samedi, en avantage numérique, un 17e cette saison pour lui.
Si Weber a donné le ton pour les Canadiens en ouvrant la marque à mi-chemin au premier vingt, son compagnon à la ligne bleue, Andrei Markov, s'est lui aussi levé dans ce qui était un autre affrontement important dans cette actuelle course au classement. Comme les trois ne viennent jamais seuls, cette troisième victoire de Montréal sur Ottawa a été en grande partie le résultat de la soirée de trois points du défenseur de 38 ans, sa deuxième en 2016-2017 contre les Sénateurs.
Et comme il l'a fait à de multiples reprises, particulièrement au cours des dernières années, il a de nouveau démontré qu'il est toujours un élément important aux succès de son équipe.

«Nous savions que ça allait être un match difficile, nous n'avions pas très bien joué au cours des dernières parties. Nous avons démontré beaucoup de caractère lors de ces matchs [contre Ottawa]. Nous avons offert trois performances solides. Nous avons joué durant 60 minutes - même 65 minutes un soir. Nous devons maintenant rester au même niveau et continuer de travailler», a mentionné le vétéran russe, qui a atteint le plateau des 30 points en une saison pour la 11e fois de sa carrière.
Alors qu'il a pu côtoyer Markov à ses premières années dans la LNH, Claude Julien a réellement pu constater l'impact du natif de Voskresensk à plus d'une occasion par le passé. Particulièrement lorsque Julien était à la barre des Bruins de Boston et qu'il a vu le numéro 79 amasser des points à la tonne face à son ancienne équipe.
Mais s'il y a une chose que l'entraîneur du Bleu-Blanc-Rouge réalise encore plus de nos jours, c'est qu'il ne faut jamais dénigrer l'impact qu'il peut avoir lorsque les enjeux montent.
«Ça fait longtemps qu'il m'impressionne. Andrei Markov, c'est un bon joueur et à son âge, il prend tellement bien soin de lui, on dirait que son jeu continue de s'élever et il continue de nous rendre de précieux services. Il a un bon lancer et il l'utilise un peu plus, ce qui commence à porter fruit», a confié Claude Julien, au sujet de la première étoile du match de samedi.

«Il a toujours été un bon professionnel. Il prend son travail à cœur, il a toujours voulu être le meilleur joueur possible. Il n'est pas celui qui parle le plus, mais c'est une bonne personne quand tu prends le temps de jaser avec lui. C'est comme ça que j'ai appris à le connaître, poursuit le pilote montréalais, qui a rencontré Markov pour la première fois lorsque ce dernier avait 23 ans. Il n'a pas beaucoup changé. Mais c'est sa personnalité. On voit qu'il était heureux ce soir. Il ne démontre pas beaucoup d'émotions, mais il est comme tous les autres.»
Les prouesses de Markov ont joué un grand rôle dans cette victoire qui a permis à son équipe d'augmenter son avance à trois points devant les Sénateurs au classement. Avec maintenant sept parties à disputer d'ici le début du tournoi printanier, des soirées comme celle de samedi indiquent que le vétéran de 15 saisons a encore bel et bien du carburant dans le réservoir à l'aube des séries.